Voici le tract que nous distribuerons ce mardi 19 décembre 2017 lors de la manifestation syndicale pour nos pensions : 

L’introduction prévue du nouveau système de retraite à points c’est une nouvelle attaque du gouvernement de droite sur nos conquêtes sociales. C’est l’une des nombreuses mesures antisociales présentes dans «l’accord d’été».

Pour le patronat, la réduction des « coûts salariaux », la diminution d’impôts et l’augmentation des bénéfices sont de belles victoires. Les grands capitalistes sont peu taxés et beaucoup de grands propriétaires planquent leur argent dans des paradis fiscaux.

La/le travailleu.r.se ordinaire est contraint.e à toujours plus de flexibilité et de longues journées de travail. En plus des conditions qui se durcissent, l’accès à la pension se fait de plus en plus tard et de plus en plus difficilement avec une diminution de salaire sur son compte bancaire (à cause des sauts d’index) et plus tard une faible pension pour beaucoup d’entre nous. Une fois pensionné.é.s nous risquons de devoir continuer à travailler pour survivre (comme c’est déjà le cas dans beaucoup de pays).

Tout le monde n’a pas la « chance » de travailler. Les personnes sans emploi ou malades doivent vivre avec le minimum vital et seront « frappées » frontalement par une «activation» plus violente pour finir par la perte de leurs maigre revenus de survie.

Contre-attaquons

Il est gratifiant de constater que dans toutes les actions de ces dernières semaines, des milliers, parfois des dizaines de milliers de (militants) syndicalistes montrent encore qu’iels ne veulent pas se plier à cette offensive des gouvernements de droite et du patronat. La résistance sociale n’est pas brisée et ne le sera jamais.

Afin de vraiment bloquer les attaques du gouvernement et de regagner ce que nous avons perdu ces dernières années, les campagnes symboliques successives, les campagnes de sensibilisation, les manifestations nationales et les grèves de 24 heures sans suivi, ne suffisent plus depuis longtemps. La seule fois où le gouvernement Michel a vraiment été inquiet, c’était pendant le mouvement de grève à la fin de 2014. Si nous avions continué nous aurions fait reculer ou tomber ce gouvernement de malheurs.

Il s’agit maintenant de travailler à la construction d’un mouvement de grève «au finish» jusqu’à ce que nous gagnions. Toutes les campagnes sur des thèmes spécifiques, l’élaboration d’analyses et les actions de pointes peuvent aider, à condition qu’elles ne remplacent pas un plan d’action qui soit vraiment victorieux, autour de revendications offensives propre au mouvement syndical et à la gauche.

Une vraie alternative

La société regorge de problèmes. Les mesures des gouvernements ne font qu’amplifier ces problèmes. Nous sommes obligé.e.s de travailler plus longtemps et plus durement. Nous subissons tou.te.s l’influence de la charge de travail croissante (avec toutes les conséquences que cela a sur les troubles liés au stress tel que le burnout). En même temps, des milliers de personnes restent piégées dans le désespoir du chômage structurel.

Il est possible de s’y opposer avec de vraies alternatives qui répondent aux besoins de la société. Par conséquent nous devons lutter pour :

  • Le retrait de toutes les mesures gouvernementales prises depuis la crise !
  • Développer et non attaquer la sécurité sociale !
  • Refinancer le secteur public !
  • Réduire immédiatement et drastiquement le temps de travail, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire !
  • Imposer un impôt de crise draconien et progressif sur les 10% les plus riches de Belgique !
  • Chasser Michel et sa bande ! Ce gouvernement de casse sociale doit partir.

Pour des syndicats démocratiques et un plan d’action combatif

Une première condition pour élaborer un tel plan d’action et de le faire largement appuyer, est le développement de la plus grande démocratie possible au sein de nos propres syndicats et autres organisations.

Rétablir le front commun pour relancer le combat. Nous devons organiser partout des rencontres sur les lieux de travail, des rencontres interprofessionnelles avec les membres et les militants afin qu’iels puissent réellement décider et pas seulement écouter des discours. Nous avons besoin de réunions syndicales ouvertes à Tout Autre Chose et autres mouvements sociaux pour impliquer activement le plus de monde possible.

Les militant.e.s combati.f.ve.s de la CSC et de la FGTB doivent travailler ensemble au-delà des frontières des deux fédérations, au-delà des frontières des centrales, au-delà de la frontière linguistique. Les militant.e.s de la Gauche anticapitaliste, acti.f.ve.s au sein de la CSC et de la FGTB mais aussi dans d’autres mouvements sociaux, veulent déjà y contribuer. Vous avez envie de nous aider ? Rejoignez-nous !