Nous publions ci-dessous le tract que nous distribuerons lors de la manifestation de solidarité avec les travailleur·ses d’Audi et des sous-traitants, organisée en front commun syndical le lundi 16 septembre à 10h à la gare du Nord de Bruxelles.
Une fois de plus, des milliers d’emplois sont supprimés, des compétences et des capacités productives locales sont détruites, car la multinationale Audi, dont le chiffre d’affaire a encore augmenté de 13,1% pour atteindre 69,9 milliards d’euros en 2023, a décidé de délocaliser la production hors Europe, dans une pure logique capitaliste.
Audi Brussels a reçu 157,7 millions d’aides publiques depuis 2018, selon la FGTB. Ces subventions sont exorbitantes, vu les profits du groupe et l’absence de réels investissements. La course aux subventions ne profite qu’aux actionnaires. Toutes ces aides auraient dû être assorties de clauses de maintien de l’emploi et de protection environnementale.
S’il existe un problème de surcapacité de production dans l’industrie automobile, la solution doit être la reconversion sous contrôle des travailleur•ses, et/ou la réduction du temps de travail avec maintien des salaires. Pas la fermeture d’usines, ni en Belgique ni en Allemagne !
Si un repreneur se manifeste pour préserver l’usine et tous ses emplois, ou si les travailleurs veulent la reprendre pour orienter la production vers quelque chose de plus utile à la population, le groupe VW ne peut s’y opposer. Le gouvernement doit être prêt à
réquisitionner le site si nécessaire.
La victoire des Fralibs et d’autres montrent que les travailleur·ses n’ont pas besoin des actionnaires pour faire tourner leur entreprise. On fabrique, on vend, on se paie ! Audi est à nous !
Comme le montre l’expérience syndicale aux USA, seule une grève longue et déterminée des travailleurs du secteur automobile, avec le soutien des travailleur•ses de toute l’industrie, peut forcer la multinationale à ne pas fermer l’usine ou à la céder à un repreneur ou aux travailleurs eux-mêmes. Il n’y a pas d’autre voie. Il n’est pas trop tard pour organiser cette solidarité. Ce sont les travailleur•ses qui construisent et font tourner les usines : réapproprions-nous la richesse !