Ceci est le texte du tract qui sera distribué le 8 mars par FeMiNiSmE Yeah et la Gauche anticapitaliste.
Malgré toutes les conquêtes des femmes au 20ème siècle, celles-ci restent des personnes de seconde zone. La lutte contre l’inégalité et la discrimination des femmes reste actuelle. L’égalité des chances, le droit de vote, le droit égal à une formation, ça ne suffit apparemment pas pour traiter « la femme » comme une personne égale à part entière.
Le sexisme structurel profondément enraciné
Avec le mouvement #MeToo nous découvrons un phénomène profondément enraciné et caché en surface. Les comportements abusifs, les agressions sexuelles et les abus de pouvoir purs et simples semblent être la règle générale, et pas seulement pour les actrices de Hollywood. Il s’avère qu’il existe un ordre systématique par lequel les hommes dominent les femmes, et ceci jusque dans les aspects les plus intimes de la vie. Cette inégalité structurelle est ce que nous appelons le sexisme.
Toutes les expressions du sexisme renforcent cette inégalité. Des salaires inégaux, la double journée de travail pour les femmes, des emplois précaires, une faible représentation politique, une présence significativement moindre dans la vie sociale et dans l’espace public, le langage sexiste, toutes choses difficiles à combattre puisqu’elles sont tellement omniprésentes au quotidien.
Racisme et néo-colonialisme
Les femmes ne sont pas le seul groupe discriminé dans notre société. Racisme, islamophobie, homophobie, transphobie, les phénomènes de haine contre « les autres » se généralisent dans un climat de droitisation. Le racisme d’aujourd’hui est enraciné dans notre passé colonial et impérialiste. Les hommes hétérosexuels «blancs» sont toujours considérés comme la norme et ceux qui n’y correspondent pas sont assimilés à un groupe inférieur.
Les idées religieuses réactionnaires sont également utilisées pour nous convaincre que les « minorités » ne sont pas égales et ne devraient donc pas être traitées de manière égale. Les femmes sont également victimes de traite et de mise en prostitution dans le monde entier. Les scandales de tourisme sexuel et de pédophilie sont devenus un phénomène généralisé. Aujourd’hui, nous découvrons également les abus sexuels de membres de grandes ONG internationales dans les pays où « l’aide » est offerte.
Profit et exploitation
Dans la crise mondiale, l’exploitation et l’oppression sont utilisées par les détenteurs du pouvoir économique et leurs gouvernements. La globalisation capitaliste met partout dans le monde « l’armée des travailleurs bon marché » au service du profit.
Les migrant.e.s et surtout les femmes migrantes sont extrêmement exploitées autant dans le « Tiers-Monde » que chez nous. La crise de l’accueil des demandeurs d’asile montre aussi que les groupes les plus vulnérables, les victimes de guerre, de la crise écologique et de mauvaises politiques économiques, se font enfermer ou expulser de manière particulièrement inhumaine en Europe.
La libération des femmes se fera par l’auto-activité et la solidarité
C’est par la mobilisation massive dans la rue et en condamnant toutes les formes de discriminations, de traitement inégal et d’exploitation, qu’un nouveau mouvement des femmes est en train de grandir. Nous voulons renforcer ce mouvement.
- Soutien à toutes les actions contre les violences envers les femmes !
- Contre toute forme de sexisme, de racisme et d’islamophobie !
- Soutien à tous les demandeurs d’asile et aux femmes victimes des violences de guerre !
- Pour un mouvement des femmes inclusif, solidaire et radical !
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