Reprenons nos vies en main

Le capitalisme traverse une triple crise très profonde : une crise économique mondiale, une crise écologique (qui s’exprime principalement par le dérèglement climatique) et une crise de légitimité démocratique. Cette triple crise n’est rien d’autre que l’expression d’une véritable crise de civilisation, une crise du capitalisme moderne.

Face à cela, nous pensons que la seule alternative est la lutte pour l’appropriation collective des richesses et une planification démocratique et écologique de l’économie, qui permettrait d’ouvrir la voie à une autre société, écosocialiste.

Rejoins notre projet anticapitaliste

Les membres de la Gauche anticapitaliste sont des personnes comme les autres, qui investissent leur énergie et leurs capacités dans la lutte pour cette transformation fondamentale de la société. Il n’y a pas de « sauveur suprême » : c’est en nous organisant ensemble, consciemment, avec des centaines et des milliers d’anonymes, que l’on pourra y arriver.

Gauche anticapitaliste

Pour une alternative écosocialiste

Notre projet d’avenir est une société où la production ne se concentre plus sur l’accumulation infinie de biens, mais uniquement sur ce qui est socialement utile, qui sera défini démocratiquement par la population elle-même.

Une société égalitaire et libre dans laquelle les combustibles fossiles, si destructeurs pour les équilibres naturels, seront remplacés par des énergies renouvelables ; où l’agro-industrie sera remplacée par une agriculture locale, respectueuse de l’environnement. Une société où les transports publics gratuits prendront la place utilisée aujourd’hui par la voiture individuelle.

En bref, une nouvelle civilisation, où le respect de l’environnement et l’extension du temps libre permettront à chacun.e de développer tout son potentiel, qu’il soit artistique, ludique, physique, intellectuel, érotique, politique ou autre encore. Pour qu’une telle société puisse advenir, il faut en finir avec la folie productiviste et consumériste du capitalisme. Pour y parvenir, la majorité de la population, qui ne dispose que de sa force de travail pour vivre, doit prendre le pouvoir.

Un tel projet de société n’a donc rien à voir celui des partis réformistes ou sociaux-libéraux, pour qui l’horizon se limite depuis plus d’un siècle à la gestion de l’État capitaliste. Notre projet n’a rien de commun non plus avec l’autoritarisme bureaucratique qui existait auparavant en URSS et en Europe de l’Est, ni avec les nouveaux capitalismes d’Etat de Chine, du Vietnam, etc.

Gauche anticapitaliste

Pas de socialisme sans féminisme, pas de féminisme sans socialisme

L’oppression des femmes est l’une des formes de domination les plus anciennes dans l’histoire. Son origine, le patriarcat, remonte avant la séparation de la société en classes exploitantes et exploitées. Elle est multiforme et profondément enracinée : depuis la discrimination sur le marché du travail à la négation du droit à disposer librement de son propre corps, toujours actuelle pour de très nombreuses femmes dans le monde ; de la double journée de travail – pour un employeur puis pour les soins à la famille et aux enfants – jusqu’à l’exploitation sexuelle et aux féminicides.

L’oppression des femmes ne disparaîtra pas immédiatement et automatiquement avec le renversement de la société capitaliste. Une société socialiste peut par contre, pour la première fois dans l’histoire, créer les conditions pour s’en débarrasser. Cela nécessite un fort mouvement de femmes autonome, large et unitaire qui relie la lutte pour la libération des femmes à une perspective socialiste, un mouvement féministe-socialiste. Notre groupe de femmes Féminisme YeAh! favorise et soutient la construction d’un tel mouvement et s’engage en même temps dans le mouvement plus large des femmes pour obtenir et/ou défendre l’égalité des droits.

Gauche anticapitaliste

Contre toute forme d’oppression,
égalité des droits pour toutes et tous

Les lesbiennes, les gays, les bisexuel.le.s, les transgenres, les intersexes, les queers … (LGBTIQ+) doivent toujours faire face à de nombreuses formes de discrimination et d’oppression juridico-légales ou non. Dans une série de pays où des mouvements forts existent, quelques premières avancées ont déjà été conquises ; mais dans de nombreuses régions du monde l’oppression est toujours très lourde. Ces oppressions sont violentes et parfois meurtrières !

Nous défendons un monde dans lequel chacun.e doit pouvoir expérimenter librement son identité de genre et sa sexualité, dans le respect de l’autonomie des autres, sans être confronté.e à la discrimination. Pas plus que celle des femmes, le système capitaliste ne peut permettre cette libération, avec ses inégalités sociales extrêmes, son modèle familial patriarcal, la marchandisation généralisée des identités et les politiques racistes et impérialistes qui font partie de son ADN. Mais cette libération ne sera pas non plus le produit automatique d’une société post-capitaliste. Nous soutenons donc la construction d’un large mouvement LGBTIQ+, qui combine la lutte pour la libération sexuelle avec la lutte contre le capitalisme.

Les jeunes en résistance

Les jeunes sont toujours opprimé.e.s et discriminé.e.s dans notre société : dans la famille, à l’école, sur le marché du travail, et même au sein des organisations de gauche. La Gauche anticapitaliste soutient l’auto-émancipation de la jeunesse dans tous ces domaines. Par conséquent, nous soutenons aussi la construction d’une organisation autonome de jeunes révolutionnaires et anticapitalistes, les Jeunes anticapitalistes (JAC).

Contre le racisme et le fascisme

Les réfugié.e.s et sans-papiers sont massivement discriminé.e.s et surexploité.e.s, tout comme les Belges racisé.e.s. En période de crise, ils/elles sont utilisé.e.s en plus comme boucs émissaires. Le racisme et la xénophobie sont présents dans toutes les couches sociales, y compris au sein de la classe ouvrière et dans les mouvements sociaux et syndicaux. Aujourd’hui, partout en Europe, l’islamophobie est devenue, avec la négrophobie, la romaphobie et l’antisémitisme, une expression répandue du racisme. Le racisme sert à préserver la domination politique de la classe capitaliste sur la classe ouvrière. Mais c’est aussi une oppression concrète qui a des conséquences matérielles et physiques réelles. Ce n’est donc pas simplement une question « morale » qui « divise ». La surexploitation et la violence subies par les racisé.e.s doivent être combattues explicitement pour briser cette domination et renforcer notre camp social.

Les réfugié.e.s vivent une situation de plus en plus difficile dans cette Europe forteresse qui se barricade chaque jour un peu plus. Dans de nombreux pays, les partis racistes et extrémistes s’affirment de plus en plus. La droitisation des grands partis institutionnels et du débat médiatique a ainsi mené à l’application d’une partie du programme de l’extrême-droite : lois « antiterroristes », centre fermés, déportations en série, interdictions de signes religieux à l’école ou au travail, harcèlement policier, déchéance de nationalité, soldats dans les rues, etc. La crise économique et les attentats forment un terreau extrêmement dangereux pour ce genre de phénomènes.

Nous voulons contribuer à la construction d’un large mouvement antiraciste et antifasciste, en faveur de la liberté de circulation et d’installation pour tou.te.s et contre le racisme structurel et le racisme d’Etat. Au sein de ce mouvement, l’auto-organisation des groupes directement concernés, les réfugié.e.s et sans-papiers, joue un rôle central. Nous militons pour que les mouvements antiracistes et antifascistes fassent le lien entre leurs luttes et la lutte contre l’exploitation capitaliste.

Pour des syndicats démocratiques et combatifs

Nos syndicats, la CSC et la FGTB font partie des instruments les plus importants que les travailleuses/eurs (avec ou sans emploi, avec ou sans papiers) ont pour défendre leurs intérêts quotidiens et immédiats. Non seulement dans la lutte pour l’amélioration des salaires ou pour de meilleures conditions de travail, mais aussi pour organiser la solidarité internationale.

Aujourd’hui, les syndicats sont loin d’assumer ces tâches comme ils le pourraient. Le poids excessif d’un appareil bureaucratique déconnecté de sa base, les liens de nombreux dirigeants syndicaux avec des partis (SP.A et PS, CD&V et CdH) qui cogèrent le capitalisme, le manque d’auto-activité à la base : tout cela nous mène dans une impasse.

Les membres de la Gauche anticapitaliste luttent à l’intérieur des syndicats pour une nouvelle orientation de combat, qui implique une rupture avec les prétendus « amis politiques » du passé qui n’ont fait que donner des coups de couteau dans le dos de la classe ouvrière. Nous soutenons une démocratisation du syndicalisme, afin que ses membres et militant.e.s puissent réellement décider des orientations à prendre et des actions à lancer. Nous voulons une activité syndicale dans laquelle les femmes, les personnes racisées, réfugié.e.s et sans-papiers, les jeunes, les personnes LGBTQI+, les chômeuses/eurs, etc. ont également toute leur place. Des syndicats qui mettent en avant un cahier de revendications anticapitalistes et un plan d’actions combatif et conséquent contre la crise capitaliste.

Gauche anticapitaliste

Pour une démocratie radicale

Le projet écosocialiste que nous défendons ne peut se concevoir sans une participation active de toutes et tous à l’organisation de la société. De même, l’organisation anticapitaliste que nous construisons ne peut atteindre ses objectifs sans une démocratie radicale en son sein. Celle-ci se caractérise par un débat ouvert, un pluralisme d’idées et une prise de décision collective. Ce que nous prônons pour la société de demain, nous l’appliquons dès aujourd’hui dans notre organisation et dans les luttes !

Notre intervention politique est centrée sur l’auto-organisation. Nous pensons qu’il faut en finir avec la politique professionnelle et que toutes les sphères de la société doivent être soumises à un contrôle démocratique, y compris et surtout la sphère économique. La satisfaction des besoins sociaux dans le respect des limites de la planète ne pourra être menée à bien que par une planification démocratique, soumise à la délibération la plus large aux échelons les plus proches des personnes concernées.

Dans cette optique, nous prônons la révocabilité des élu.e.s à tous les niveaux, l’interdiction des cumuls, la limitation du nombre de mandats consécutifs à deux, et un salaire des élu.e.s égal au salaire médian.

Pour un nouveau parti des travailleuses/eurs

Les anciens « amis politiques » du mouvement ouvrier, les sociaux-démocrates et la démocratie chrétienne, ne sont plus capables de défendre les intérêts du monde travail même les plus basiques et immédiats depuis longtemps. Au contraire, pendant de nombreuses années, lorsque ces partis ont été au pouvoir en Belgique et dans le reste de l’Europe, ils ont participé activement au démantèlement de ce qui reste d’État social et de nos conquêtes sociales. Les partis verts aussi participent volontiers à des gouvernements capitalistes, lorsqu’ils le peuvent, et ne représentent aucunement une alternative démocratique et sociale pour le monde du travail.

La population travailleuse a donc besoin d’un nouvel instrument politique, un parti qui défende ses intérêts avec autant de force et conviction que les autres partis défendent ceux du capital. Un projet démocratique où les travailleuses/eurs décident eux et elles-mêmes des orientations et des plans de bataille. La Gauche anticapitaliste soutient et soutiendra donc loyalement toutes les initiatives qui tentent de construire un tel parti. Nous y défendrons nos idées anticapitalistes en toute transparence et en respectant la démocratie interne.

Une organisation révolutionnaire est nécessaire

Des réformes seules ne suffiront pas à abolir le capitalisme. Seule une lutte massive et décisive, qui tôt ou tard pose le problème de la prise du pouvoir d’État, peut mettre fin au système capitaliste. À cette fin, la classe ouvrière a besoin d’un parti révolutionnaire de masse (ou d’un front de multiples partis révolutionnaires).

Cette organisation sera nécessairement le produit d’une accélération de la lutte des classes et de la montée en puissance des mouvements sociaux, mais elle ne tombera pas du ciel. La Gauche anticapitaliste ne se considère pas comme l’embryon d’une telle organisation mais souhaite aider à sa création. Notamment à travers notre propre construction et renforcement mais surtout en passant par un processus de fusion et de collaboration entre les forces révolutionnaires.

Un adversaire international, une bataille internationale

Le capitalisme est un système global, le capital est international. La lutte contre celui-ci ne peut donc être qu’internationale. Le socialisme dans un seul pays, ou même un seul continent, est impossible. C’est pourquoi nous sommes membres de la Quatrième Internationale, un regroupement international d’organisations révolutionnaires, et nous travaillons en solidarité avec beaucoup d’autres organisations révolutionnaires et anticapitalistes dans le monde.

Les membres de la Gauche anticapitaliste s’impliquent également dans la solidarité avec les luttes des classes populaires d’Europe et du monde contre la dette, contre les guerres et toute forme d’impérialisme – qu’il vienne des États-Unis, d’Europe ou d’ailleurs (Russie, Chine) – et pour leur droit à l’autodétermination.

Renforcer la Gauche anticapitaliste

Vous voulez nous aider à construire la Gauche anticapitaliste ? Vous avez du temps, des connaissances, des compétences – ou simplement de la bonne volonté et une envie de vous mobiliser – qui pourraient être utiles dans ce combat ? Tous les apports sont les bienvenus !

Contactez-nous pour plus d’informations ou pour une rencontre avec l’un.e de nos membres.

Par mail : info@gaucheanticapitaliste.org

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