La tête de liste « Bordeaux en lutte » a obtenu 9,39% des suffrages au second tour des élections municipales. Le leader anti-capitaliste, ouvrier syndicaliste CGT des Ford à Blanquefort, fait son entrée au Palais Rohan.
Première tentative réussie pour Philippe Poutou. Candidat pour la première fois aux élections municipales à Bordeaux, il entre au conseil municipal avec, selon ses déclarations dimanche soir, deux de ses collègues de la liste « Bordeaux en lutte ». Il a obtenu 9,39% des suffrages au second tour des élections municipales.
Âgé de 53 ans, il avait déjà été candidat à l’élection présidentielle en 2012 et en 2017 pour le NPA. Il s’était également présenté aux élections législatives en 2007 et aux élections régionales de 2010.
Faire entrer la colère sociale dans le parlement bordelais
Ouvrier syndicaliste CGT chez Ford sur le site de Blanquefort durant 30 ans (entre 1999 et 2019), il a été, dès 2007, le visage emblématique du combat contre la fermeture de l’usine girondine installée en Gironde en 1972 par le constructeur automobile américain.
Il promet de « faire entrer la colère sociale dans le parlement bordelais, de représenter le Bordeaux invisible face au Bordeaux bourgeois ». Il milite notamment pour les transports publics gratuits et la réquisition des logements vides. Philippe Poutou et ses colistiers (militants associatifs et gilets jaunes notamment) n’ont pas cherché à faire alliance avec la gauche et l’écologiste Pierre Hurmic dans cette élection bordelaise, expliquant qu’il y avait « trop de divergences » et « que cette gauche et cette droite, c’est la même chose ».
C’est la première fois que l’extrême gauche retourne au conseil municipal de Bordeaux depuis Calixte Camelle au début du 20ème siècle : un anarcho-syndicaliste employé municipal, devenu adjoint au maire de Bordeaux puis député de la Gironde.
Publié sur le site de France bleu.