La manière dont des entreprises pharmaceutiques telles que Pfizer, Astrazeneca et d’autres abusent de leur position de quasi-monopole pour déterminer où, quand, combien et à quel prix les vaccins corona sont mis à disposition, montre clairement que le secteur pharmaceutique est trop important pour être laissé aux mains de capitaux privés.

En Belgique et ailleurs en Europe et en Amérique, la politique néo-libérale a conduit au cours des dernières décennies les gouvernements à laisser tout le contrôle de l’industrie pharmaceutique aux mains du secteur privé. Dans le même temps, une grande partie des coûts de la recherche scientifique, des subventions, etc. étaient supportés par la société.

Dans le monde entier, y compris dans notre pays, les gouvernements ont pris, au nom de la lutte contre le coronavirus, des mesures drastiques qui affectent profondément la vie de milliards de personnes. Il est temps de prendre aussi les mesures nécessaires dans un secteur vital tel que l’industrie pharmaceutique.

La santé publique doit primer sur la course aux profits et les intérêts des actionnaires. Tous les aspects de la politique de santé doivent devenir un bien commun. Le secteur pharmaceutique doit être placé dans des mains publiques afin de garantir que la campagne de vaccination soit efficace, accessible et abordable pour l’ensemble de l’humanité.

Nous exigeons donc

  • La socialisation immédiate des entreprises pharmaceutiques, sans compensation. Contrôle démocratique par les travailleurs/euses et la société en général.
  • Un plan global qui met les connaissances et la capacité de production du secteur pharmaceutique au service d’une campagne de vaccination large et efficace.
  • Abolition des brevets sur les vaccins et les médicaments. Toutes les connaissances sur les vaccins doivent être mises à la disposition du public dans le monde entier.
  • Solidarité mondiale : soutien à la recherche et au développement des capacités de production de vaccins ailleurs dans le monde. Fournir suffisamment de vaccins gratuits aux pays du sud global qui n’ont pas encore la capacité de production nécessaire.

Nous sommes bien conscients qu’une pétition seule ne suffira pas pour atteindre ceci. Des actions et une mobilisation de masse sont nécessaires et très urgentes. Nous appelons donc la gauche, les syndicats et les mutualités ainsi que les mouvements sociaux à soutenir ces revendications et à se mobiliser pour elles.