Déclaration de nos camarades de CSR Mexico soutenue par la Gauche anticapitaliste.
Le 5 août de cette année, Vicente Iván Suástegui Muñoz a été victime d’une disparition forcée aux mains d’un groupe de commandos armés qui l’ont enlevé dans le quartier de Renacimiento de la municipalité d’Acapulco, Guerrero, Mexique.
Vicente Suástegui est membre du Conseil des exploitations collectives et des communautés d’Ejido contre le barrage de La Parota (CECOP). Depuis 2003, le CECOP défend la rivière Papagayo et lutte avec succès contre les dommages que le barrage causerait à 24 communautés indigènes et rurales. En plus d’affecter cinq municipalités et de déplacer plus de 25 000 personnes, le barrage affecterait indirectement 70 000 autres personnes.
Différentes organisations du mouvement populaire, des défenseurs des droits nationaux et internationaux, des législateurs des congrès des États et du Congrès national du Mexique, ainsi que des membres du gouvernement fédéral ont exigé des autorités de l’État de Guerrero qu’elles prennent des mesures pour assurer la libération de Vicente. Mais les résultats ont été quasi nuls.
Le CECOP a mis en évidence la possible collusion de l’actuel directeur de la police ministérielle de l’État de Guerrero, Esteban Maldonado Palacios, dans la disparition forcée de Vicente, et a également dénoncé le harcèlement continu de sa famille.
C’est pourquoi nous demandons que le gouvernement fédéral prenne en charge l’affaire et mène une enquête approfondie, en utilisant tous les moyens et ressources à sa disposition, et que Vicente soit libéré et que toutes les personnes responsables de son enlèvement soient traduites en justice.
Nous appelons le peuple mexicain, les organisations populaires et démocratiques, les défenseurs des droits de l’homme et leurs organisations à renforcer les actions qui permettront à Vicente Suástegui de rentrer chez lui.
Ils l’ont enlevé vivant ; nous voulons qu’il revienne vivant !