Nous publions ci-dessous le texte du tract que nous distribuerons à l’occasion de la grève de ce mercredi 9 novembre 2022. Pour la Gauche anticapitaliste, ce 9 novembre doit marquer le début d’une contre-offensive des travailleurs, des travailleuses et de nos organisations syndicales. Ne comptons que sur nos luttes !
Les prix explosent, la loi de 96 gèle nos salaires
Aujourd’hui nous sommes en grève parce que ça ne peut plus durer. D’un côté, l’inflation dépasse les 11%. Se chauffer, se loger, se nourrir, se déplacer, tout est de plus en plus cher. De l’autre, la loi de 1996 bloque nos salaires. La marge salariale imposée par le patronat et son gouvernement n’était déjà que de 0,4% jusqu’en 2022. Nous savons maintenant, suite au dernier rapport du Conseil central de l’Économie (CCE), ce que le patronat nous prépare : 0% jusqu’en 2024, voire les années suivantes si rien ne bouge. Un blocage des salaires réels pour des années ! C’est intenable !
L’indexation des salaires est attaquée
En parallèle, le patronat mène un assaut contre l’indexation automatique des salaires. Il souhaite la fin de ce mécanisme, le seul à avoir permis de protéger un minimum nos paies. Le gouvernement de De Croo et Dermagne a déjà commencé le sabotage en offrant aux entreprises de ne pas payer de cotisations sociales sur les salaires indexés pour deux trimestres. C’est près d’un milliard d’euros en moins pour financer la sécurité sociale ! Un milliard d’euros en moins pour les soins de santé et les pensions. Dans son dernier budget, il s’attaque aussi aux crédits temps utilisés en majorité par des travailleuses !
Le capital ne cesse de s’enrichir
Pourtant, les grands patrons et capitalistes, les actionnaires et autres multi-propriétaires ne connaissent pas la crise. Aucune mesure de limitation de leurs revenus – pourtant possible selon la même loi de 1996 – n’est sur la table ! Les patrons se plaignent de nos salaires ? Leurs profits atteignent des records. En 2021, les entreprises belges cotées en bourse ont réalisé un bénéfice de plus de 21 milliards €. La Banque nationale confirme que ce sera pareil pour 2022 : les marges des entreprises sont historiquement élevées. En même temps, leurs investissements baissent. Donc les entreprises s’accaparent toujours plus de la valeur créée par les travailleurs et travailleuses mais consacrent une part toujours plus faible à l’investissement. Elles veulent continuer à engraisser leurs actionnaires à nos dépens.
À ceux d’en haut de payer pour leur crise !
Le message est clair. Comme pour la crise du COVID19, le patronat veut faire des salaires, des conditions de travail et des emplois, les seules variables d’ajustement. Face à leur violence sociale, la grève de masse est notre meilleure réponse. Ce 9 novembre doit marquer le début d’une contre-offensive des travailleurs, des travailleuses et de nos organisations syndicales ! Les rares avancées sous ce gouvernement sont le fruit du rapport de force, ne comptons que sur nos luttes !
Dès maintenant, initions des assemblées sur nos lieux de travail, pour un plan d’action syndical combatif en front commun :
- Pour le blocage des loyers et des prix de l’énergie
- Pour la suppression de la loi de 1996 qui bloque les salaires
- Pour la protection, l’extension et l’amélioration de l’indexation automatique des salaires
- Pour un impôt confiscatoire à 100% sur les surprofits des entreprises
- Pour la socialisation du secteur de l’énergie et la planification écologique
- Pour une vraie grève générale !
Photo : Gauche anticapitaliste