Nous publions ci-dessous le texte du tract que nous distribuerons ce vendredi 16 décembre à l’occasion de la manifestation nationale à Bruxelles.
Manifestations, grèves, cheminot·e·s, non-marchand, CPAS… depuis la rentrée, les mobilisations se multiplient et pourtant rien ne bouge. La Vivaldi, dans toutes ses composantes, se paie notre tête ! Et nous, pendant ce temps-là, on n’arrive plus à payer nos factures. L’inflation dépasse les 11%. Se chauffer, se loger, se nourrir, se déplacer, tout est de plus en plus cher. Certain·e·s se tuent au travail pendant que d’autres en sont privé·e·s, et l’avenir qu’on nous promet pue la crise économique, l’autoritarisme et les bouleversements climatiques.
Tout pour le patronat
Alors que la loi de 1996 bloque toute augmentation salariale, que le patronat mène un assaut contre l’indexation automatique des salaires, les entreprises belges cotées en bourse ont réalisé un bénéfice de plus de 21 milliards € en 2021… et leurs patrons ont vu leurs rémunérations augmenter de 23%. Les grands patrons et capitalistes, les actionnaires et autres multi-propriétaires ne connaissent pas la crise. Mais pour la Vivaldi, ce n’est pas assez. Le gouvernement offre aux entreprises une exonération de cotisations sociales pour près d’1 milliard €. C’est ça en moins pour financer les soins de santé et les pensions, un vrai sabotage ! Dans son dernier budget, il s’attaque aussi aux crédits-temps, utilisés en majorité par des travailleuses !
Leurs profits ou notre avenir, il va falloir choisir !
En plus de conditions de vies difficiles, nous allons devoir faire face de plus en plus à un environnement dégradé qui va affecter notre santé et celle de nos enfants. L’été 2021 a été celui des inondations, avec 39 morts et 100.000 sinistré·e·s en Wallonie. L’été 2022 a été celui de la sécheresse meurtrière avec une surmortalité de 2291 décès. L’hiver 2022 sera celui du rationnement énergétique par manque d’anticipation de « nos » gouvernants, alors qu’on les alerte depuis des décennies sur la nécessité de développer d’autres sources d’énergies, moins polluantes et moins dépendantes des dictatures et des conflits géopolitiques.
Dans un contexte de crise sociale et écologique, des mesures anticapitalistes d’urgence sont nécessaires et la grève en front commun, tous secteurs confondus, avec l’implication et le soutien des autres mouvements sociaux (féministes, écologistes, antiracistes, LGBTQIA+) est la voie à suivre pour l’ensemble du mouvement syndical. Seul un mouvement déterminé, impliquant au maximum l’ensemble des travailleurs/euses concerné·e·s, peut nous faire changer de cap !
Dès maintenant, initions des assemblées sur nos lieux de travail, pour un plan d’action syndical combatif en front commun :
– Pour le blocage des loyers et des prix de l’énergie ;
– Pour la socialisation du secteur de l’énergie et la planification écologique ;
– Pour un plan public ambitieux d’isolation des logements ;
– Pour la suppression de la loi de 1996 qui bloque les salaires ;
– Pour la protection, l’extension et l’amélioration de l’indexation automatique des salaires ;
– Pour une réduction collective du temps de travail à 30h/semaine, sans perte de salaire, sans augmentation de la charge de travail et avec embauche compensatoire ;
– Pour un impôt confiscatoire à 100% sur les surprofits des entreprises ;
– Pour la gratuité des transports publics, avec un refinancement massif à hauteur des besoins en personnel et en matériel ;
– Pour une lutte d’ensemble du mouvement syndical contre l’impasse néolibérale de la coalition De Croo et le vol organisé des factures énergétiques : un véritable plan d’actions et de grèves continues jusqu’à la victoire, incluant des assemblées générales de travailleurs/euses et des revendications claires à la hauteur de la crise sociale et écologique !
Rejoignez-nous, contactez-nous !
Photo : Gauche anticapitaliste / CC BY-NC-SA 4.0