Voici le texte du tract que la Gauche anticapitaliste distribuera à l’occasion de la manifestation du 28 janvier organisée par la FGTB pour une sécurité sociale renforcée.
La Sécurité sociale est attaquée. Les réductions de cotisations offertes aux patrons la vide de ses ressources. Chaque année, ce sont presque 15 milliards d’euros de remises qui ne rentrent pas dans les caisses. Le supposé « sous-financement » de la Sécu est en réalité organisé par les gouvernements successifs, qui utilisent ensuite ce mensonge pour justifier leurs attaques sauvages envers nos droits sociaux.
Ils parlent de manque de moyens, alors que les trois familles les plus riches de Belgique possèdent ensemble près de 37 milliards d’euros et que 30 milliards d’euros fuient chaque année le pays vers des paradis fiscaux. Il s’agit ni plus ni moins d’un pillage des richesses créées par les travailleurs/euses, d’un vol de ce qui leur revient de droit : leur salaire différé.
Pourtant, la Sécu est absolument indispensable. Sans transferts sociaux, un peu moins de la moitié de nos concitoyen.ne.s se trouveraient sous le seuil de pauvreté. Assaillie de toutes parts, elle plie mais ne rompt pas. Ou pas encore ? Car le danger est bien là. Les politiques néolibérales l’entament.
La santé souffre, la protection contre le chômage faiblit, la pauvreté des enfants progresse, et la classe dirigeante convoite toujours nos retraites.
C’est pourquoi, il faut agir. Mais les manifestations d’une journée ne suffiront pas. Renouer avec l’histoire de la Sécu, c’est rétablir un rapport de force à l’avantage des travailleurs/euses. Nous l’avons fait par le passé, reproduisons-le aujourd’hui !
Le contexte de crise politique que nous connaissons, et l’incapacité de la classe dirigeante à former un gouvernement, renforce cet appel. Source de danger, un tel contexte offre aussi des possibilités de changement. Pour s’en saisir, les travailleurs/euses doivent prendre l’initiative : se doter d’un programme de combat, élaboré et structuré démocratiquement par la base, menant à des actions concrètes. Le tout, en autonomie des partis politiques, en front commun, public comme privé, francophones et néerlandophones. Toutes et tous, solidarité maximale.
En un mot, les travailleurs/euses doivent se mobiliser. Et massivement ! C’est pourquoi la manifestation d’aujourd’hui doit aussi être reliée à d’autres combats sociaux. À la grève pour le climat du 7 février(1) https://www.facebook.com/events/854346028328025/. Reprenons leur mot d’ordre dans nos entreprises, il n’y aura pas d’emploi de qualité sur une planète invivable. Au mouvement féministe et à son appel à la grève des 8 et 9 mars(2)https://www.facebook.com/events/2209919932607408/. Interpellons nos délégué.e.s et permanent.e.s pour suivre cette consigne et supporter les femmes dans leurs luttes. À la lutte contre le racisme, soyons présent.e.s dans la rue le 21 mars(3)https://www.facebook.com/events/527977614426427/ à l’occasion de la journée internationale contre le racisme !
Construire des ponts, bâtir des solidarités, toutes/tous ensemble, battons-nous pour notre droit à une Sécurité sociale forte !
Nous luttons tou.te.s ensemble pour
- une sécurité sociale fédérale et massivement refinancée.
- une gestion de la sécurité sociale par les syndicats et ses usagers/ères.
- des soins de santé de qualité, accessibles à toutes et tous.
- des pensions dignes.
- la fin de la chasse aux chômeurs, aux malades et aux retraités.
- une individualisation des droits et une suppression des statuts d’isolé.e et de cohabitant.e.
Notes