Nous reproduisons ci-dessous le texte du tract que nous distribueront ce mardi 31 janvier à l’occasion de la mobilisation du secteur non-marchand (rendez-vous fixé à 10h30 à la Gare du Nord à Bruxelles).

Sous-financement persistant, sous-effectifs, conditions de travail intenables (physiques et psychiques) : si aujourd’hui le non-marchand est dans la rue, c’est parce que ses travailleurs·euses souffrent. Cette situation intolérable frappe un secteur qui représente plus de 19% de l’emploi en Belgique, soit 760.000 travailleurs·euses, dont 75% sont des femmes. Lutte syndicale, lutte féministe et lutte sociale large, la précarisation des travailleurs·euses du non-marchand est un péril pour tou·te·s !

Un secteur essentiel pour aujourd’hui et demain

En effet, la santé, la petite enfance, l’aide sociale, l’aide aux familles et aux seniors, l’hébergement, le socio-culturel sont toutes des activités essentielles à notre vie. Leur importance ne fera que se renforcer face à un capitalisme de plus en plus destructeur socialement et écologiquement. Ensemble, elles sont au cœur de la construction d’une société du soin, d’une société véritablement écologique et fondamentalement contre la logique de l’argent et du profit.

Un refinancement nécessaire et surtout possible

Face aux exigences légitimes de refinancement, toujours le même discours des gouvernements : « il n’y a pas d’argent ». Ah bon ? La fraude fiscale en Belgique représente un manque à gagner de 30 milliards d’euros par an. Les entreprises belges cotées en bourse ont fait un bénéfice de plus de 21 milliards d’euros rien qu’en 2021. Des tas de grandes entreprises s’en sont mis plein les poches durant la crise Covid et la crise de l’énergie. Ces mêmes entreprises qui se goinfrent d’aides publiques et qui, comme Engie, se débarrassent des coûts de leurs propres activités sur la collectivité (les déchets nucléaires). Ça suffit ! Qu’on cesse de nous dire que l’argent manque ! Le sous-financement du non-marchand, ce sont des choix posés par des salopards acquis au néolibéralisme et soumis aux désirs du capital.

Dès maintenant, initions des assemblées sur nos lieux de travail et menons la lutte :

  • Pour un refinancement structurel massif du non-marchand ;
  • Pour une amélioration des conditions de travail, des salaires et de la charge de travail (notamment via l’augmentation des normes de personnel, la réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire…) ;
  • Pour la fin du « management » néolibéral ;
  • Pour la gestion du non-marchand par les travailleurs·euses et les bénéficiaires ;
  • Pour la solidarité au sein du secteur : privé et public, tou·te·s les travailleurs·euses et en front commun syndical ;
  • Pour une convergence avec les luttes des travailleurs·euses domestiques sans-papiers ;
  • Pour la participation et le soutien à la grève féministe du 8 mars ;
  • Pour un impôt confiscatoire à 100% sur les surprofits des entreprises marchandes.

Photo : Gauche anticapitaliste / CC BY-NC-SA 4.0