Petite déclaration rédigée par des participants et participantes de l’assemblée « Engie-les-bains », suite à l’action face au siège d’Engie à Bruxelles le 6 juillet.
Jeudi 6 juillet, 120 activistes, syndicalistes, citoyen·ne·s, gilets jaunes et autonomes, militant·e·s d’organisations diverses (1)CNE, CGSP-ALR, Extinction Rebellion France et Belgique, Code Rouge, la Gauche anticapitaliste, Réseau Ades, Acteurs·ices des Temps présents, Occupons le Terrain, La Santé en Lutte, activistes autonomes, Travail social en Lutte, La Fédération des Services sociaux, Gilets jaunes, Don’t Pay Belgium, La Fédération des Maisons médicales, Entraide et Fraternité, Réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté, Engie en lutte., ont bloqué le siège d’Engie (fermé), lors d’une action « Engie-les-bains ». Plage, parasols, transats et soundsystem ont été installés pour une action coup de poing festive. Alors que Engie a versé 3,4 milliards de dividendes à ses actionnaires pour l’année 2022, de très nombreuses personnes ne pourront pas partir en vacances cette année faute de moyens, notamment suite à l’explosion des factures énergétiques. Du coup, on s’est pris une petite journée de vacances en lutte pour rappeler à Engie qu’on va pas les lâcher !
On soulignera quand même le triste petit cirque ridicule habituel des flics bruxellois et leur « gestion négociée » (pour protéger Engie). Après nous avoir repoussés pour nous tenir éloignés de l’entrée principale, on a quand même fini par s’installer 🙂 !
Bien qu’ayant profité d’un pic-nic, d’un peu de volley suivi d’un moment détente à la playa, plusieurs chouettes petites discussions se sont quand même tenues sur ce qui nous arrive. D’un coté il y a des profits vertigineux pour le plus gros pollueur privé de Belgique, qui tente de nous faire passer son greenwashing, son gaz, son nucléaire et son monde pourri, à coup de contrat avec l’État, et de factures toujours plus impayables. De l’autre, des travailleurs·euses, soignant·e·s, syndicalistes, jeunes sont mis sous pression dans un contexte de fin du « tarif social » où la précarisation organisée des un·e·s fait la fortune et les vacances des autres !
Une assemblée s’est ensuite tenue sur les luttes à mener pour enrayer le désastre écologique et social en cours, socialiser le secteur énergétique et faire payer à Engie et ses semblables la dégradation de nos conditions de vie. Nous avons réaffirmé la volonté collective de construire des alliances politiques et des stratégies qui tiennent compte de la diversité des situations d’oppression mais aussi des inégalités pour vraiment lutter ensemble.
Nous voulons continuer à nous mobiliser avec des collectifs, des travailleurs et travailleuses, des organisations et centrales syndicales combatives, qui sont prêtes à regarder les choses en face et à sortir du déni face aux ravages industriels. Nous veillerons à rester loin des enjeux bureaucratiques ou institutionnels, mais proche de la jeunesse et des luttes vivantes du quotidien.
À la rentrée ; à nous de contre-attaquer !
En ce début d’été qui risque de voir nos milieux de vie encore asséchés par le climat, c’est Engie et ses semblables qu’il va falloir sécher si nous voulons laisser à nos enfants un monde vivable. Relions-nous pour créer des alliances et se soutenir mutuellement en respectant les agendas d’autres luttes situées ; delhaizien·ne·s, luttes pour le droit au logement, Code rouge, luttes antiracistes, féministes, Soulèvements de la terre et luttes des quartiers populaires… Un processus d’assemblées articulant des actions inter-sectorielles et inter-luttes pourra se lancer si nous arrivons à être à la hauteur des attaques d’Engie et du patronat sur nos vies. Engie hors de nos vies !
Des participants et participantes de l’assemblée Engie-les-bains, face au siège social d’Engie à Bruxelles
Photo : Occupation devant le siège d’Engie à Bruxelles le 6 juillet 2023 (Gauche anticapitaliste, CC BY-NC-SA 4.0)
Notes