1 ► Nous sommes dans une crise pleine de dangers, une crise de la civilisation capitaliste, la plus grave depuis les guerres mondiales du XXe siècle. Nous faisons face à une pandémie qui affecte tous les peuples. Mais il n’y a (pour l’instant) aucun vaccin ni traitement antiviral éprouvé et sûr. Aujourd’hui, nous ne pouvons recourir qu’à la distance physique pour atténuer son impact, brisant la chaîne de contagion du virus. Nos seules protections, lorsque nous sommes contraints à l’isolement, sont les systèmes de santé publique, la garantie des revenus et des droits, et la solidarité. Alors que de nombreux entrepreneurs ne cherchent qu’à sécuriser leurs profits au milieu d’une récession qui devient une dépression, les dirigeants de chaque pays tentent de protéger leurs intérêts aux dépens de leurs voisins. Mais les inégalités, la xénophobie ou le racisme, dans la lutte de tous contre tous, dans la recherche de boucs émissaires ne permettront pas de faire face à la pandémie. Nous ne surmonterons cette crise qu’en affirmant les intérêts, les droits et la solidarité de la société humaine dans son ensemble. C’est le moment de l’internationalisme, de la justice sociale, raciale, de genre et environnementale, de la défense de la communauté de destin de l’humanité.

2 ► Le Covid-19 est une pandémie du néolibéralisme, un produit de cette phase néolibérale mondialisée du capitalisme. Le capitalisme a étendu son influence à toute la planète. Les chaînes de production mondiales, qui permettent aux entreprises d’augmenter leurs profits, rendent chaque pays vulnérable à la moindre crise, et l’hypermobilité qui les soutient a éliminé tout mécanisme de sécurité sanitaire et écologique. Une relation prédatrice avec la nature, basée sur l’utilisation de combustibles fossiles et la agriculture extensive capitaliste, avec ses déserts verts, détruit à la fois l’équilibre des cycles fondamentaux du système terrestre (carbone, eau, azote) et la relation des êtres humains avec la biosphère, avec la chaîne de la vie dont nous ne sommes qu’une partie. Il s’agit d’un modèle non durable, qui vise une croissance infinie sur une planète finie, qui dépasse toutes les limites de la Terre, créant une aliénation écologique et une demande de consommation incompatibles avec l’utilisation rationnelle des biens communs.

3 ► Si les catastrophes dites « naturelles » sont la conséquence de la crise climatique, le SARS-CoV-2 et ses éventuelles mutations sont également le résultat d’attaques contre la biosphère terrestre. La déforestation, la dégradation de l’environnement et la chasse commerciale ou “récréative” d’animaux sauvages créent en permanence des conditions pour de nouvelles maladies contre lesquelles il n’y a pas de résistance immunologique chez l’homme. L’augmentation accélérée de la consommation de viande est inextricablement liée aux épidémies de virus les plus récentes, car l’industrie de la viande implique le confinement d’un grand nombre d’animaux génétiquement similaires. C’est également le principal moteur de la déforestation et de la perte de diversité génétique dans de nombreuses régions du monde : l’agriculture occupe déjà la moitié des terres habitables et 77 % de la superficie agricole est consacrée aux pâturages ou à la production d’aliments pour animaux. Une profonde transformation de notre système de production alimentaire et de notre alimentation est nécessaire pour vaincre cette industrie de pandémies !

4 ► Toute l’humanité est attaquée par le virus. Les classes exploitées et les secteurs opprimés sont les plus touchés. Celles et ceux qui en souffrent en premier lieu, ce sont les familles vivant dans des logements précaires, les quartiers à l’assainissement insuffisant, les travailleurs précaires, ceux qui ont un salaire de famine. De même les personnels de santé (médecinEs, infirmierEs, aide-soignantEs, agentEs du nettoyage), les chauffeurEs routiers et les transporteurs qui ne peuvent pas arrêter les approvisionnements, et tous ceux qui doivent faire fonctionner les rouages du monde pour que tout le monde vive. En d’autres termes la pandémie affecte tout le monde, mais pas de la même manière selon leur classe sociale. Mais il y a aussi un impact générationnel, il tue les personnes âgées de toutes les classes. Dans cet éventail de toute la société humaine, les personnes âgées pauvres sont celles qui meurent le plus. Et la crise frappe durement les femmes, qui sont responsables de la majeure partie du travail de reproduction sociale, et qui, confinées chez elles, ont une charge de travail encore plus lourde et souffrent d’une autre épidémie, celle de la violence domestique.

5 ► La situation dans les pays du Sud est encore plus grave. Dans des conditions et des circonstances différentes, les pays d’Amérique latine, d’Afrique et du Moyen-Orient, d’Asie de l’Est et du sous-continent indien ont été touchés par la pandémie. Tout démontre que la combinaison de la pandémie, encore à un stade précoce dans ces pays, avec les mauvaises conditions sanitaires, l’absence d’assainissement minimum, les villes et les quartiers extrêmement denses, et les gouvernements locaux et les classes dirigeantes peu disposés à prendre des mesures de sécurité sociale, devraient conduire à une catastrophe humanitaire dans des proportions encore inconnues. La manière dont l’épidémie se propage dans certains pays d’Afrique comme l’Algérie, l’Égypte et l’Afrique du Sud, au Pérou, en Équateur, en Inde et surtout dans les favelas des grandes villes brésiliennes, montre le danger bien plus grand que courent les non-blancs qui sont subordonnés de multiples façons à la logique de la domination capitaliste qui plonge des milliards de personnes dans la misère. Il est désormais nécessaire de concentrer les énergies à un appel à la solidarité économique, sociale et humanitaire avec les pays du Sud, afin de prévenir la propagation d’épicentres racistes de génocides des populations autochtones, des paysans, des travailleurs pauvres, des Noirs, les Dalits, toutes celles et ceux qui restent racialiséEs et ethniquement exclus par les systèmes néocoloniaux modernes.

6 ► Il faut aussi prêter une attention particulière aux mesures autoritaires prises en particulier par les gouvernements d’extrême droite à la périphérie du capitalisme et du Sud. Les mesures de répression et d’autoritarisme prises par les gouvernements de l’Inde, des Philippines et de l’Équateur sont des exemples de la manière dont la pandémie du Covid-19 est utilisée pour approfondir les mesures autoritaires et pour renforcer les régimes politiques. Duterte a déclaré qu’il tirerait sur ceux qui ne respectent pas la quarantaine. En Équateur, des maisons de travailleurs pauvres ont été envahies par la police.

7 ► Le virus met en évidence les contradictions et les maux de tout le système capitaliste et montre que la seule façon de les résoudre est un autre système qui établisse une autre relation entre les personnes et avec la nature. Tout est mis en question, le système est mis en cause…

→ Dans sa phase néolibérale, le capitalisme a abandonné les services que l’État devait fournir pour garantir la force productive des travailleurEs, les droits sociaux durement gagnés par les travailleurEs tout au long du XXe siècle. Le néolibéralisme a privatisé ces services, rendant l’État plus incapable de répondre aux besoins humains de la population. Il est impossible de répondre à cette crise sans attaquer l’ensemble du système et son comportement.

→ Les systèmes de santé privatisés du néolibéralisme, qui servent essentiellement à ceux qui peuvent payer leurs services, ne peuvent pas répondre aux besoins humains vitaux. Il est nécessaire de socialiser la santé.

→ Le néolibéralisme a désorganisé les relations de travail et les a rendues plus précaires. Ainsi, les mécanismes de garantie des revenus des salariéEs, ainsi que des indépendantEs et de celles et ceux qui travaillent pour leur compte, outre le développement de mécanismes de redistribution des revenus, sont aujourd’hui des revendications centrales.

→ En mettant en évidence le caractère destructeur de la mondialisation et la vulnérabilité des sociétés prises en otage par les entreprises et leurs chaînes de production mondiales, la crise rouvre la possibilité de remettre en cause l’organisation générale de l’actuelle division internationale du travail, socialement et écologiquement insoutenable.

→ Le néolibéralisme a approfondi, par le consumérisme, les comportements individualistes. Mais la société réapprend avec la crise que la solidarité sociale est nécessaire à sa survie.

→ Les idéologies anti-scientifiques, l’obscurantisme et le fondamentalisme religieux ont refait surface pour justifier et entretenir cette domination avec les idéologues de Ronald Reagan et Bush, ils continuent maintenant avec Trump, Bolsonaro, Duterte, Modi… Mais leurs combats négationnistes se heurtent de plus en plus clairement aux hypothèses scientifiques. Les gouvernements ont été contraints, avec des délais et des méthodes différentes, de prendre des mesures pour atténuer la crise, mesures parfois combinées à des actions autoritaires. Cependant, certains dirigeants, comme les présidents du Brésil, Bolsonaro, du Turkménistan, Berdimuhamedov, et du Bélarus, Loukachenko, résistent, soutenant l’obscurantisme et le déni.

→ La crise remet tout en cause. Les mesures d’urgence (souvent insuffisantes) que les gouvernements adoptent pour contenir la pandémie doivent récuser objectivement la forme actuelle de la société capitaliste. Pour sauver des vies, nous devons combattre la structure capitaliste dans son ensemble. C’est ce combat énergique qui pourra sauver l’humanité et la vie sur la planète.

8 ► Les travailleurEs et les peuples affrontaient ce système avec force avant l’émergence de la pandémie. Au Chili, au Liban, aux États-Unis, en Inde, à Hong Kong et dans bien d’autres endroits, les masses se sont levées tout au long de l’année 2019. Les mouvements de femmes, de jeunes et pour l’environnement ont reconstruit un fort internationalisme militant – il s’agit, en fait, de la plus forte impulsion internationaliste depuis les années 1960-1970. Ils se sont confrontés à des gouvernements de plus en plus autoritaires et totalitaires, produits de la crise des régimes bourgeois traditionnels et de la nécessité d’établir un capitalisme de plus en plus destructeur, prédateur de la vie et de la nature. Ce sont ces régimes qui poussent les masses à faire confiance, non pas à leur force et à leur solidarité, mais aux messies salvateurs qui proclament l’anti-science. En ce moment même, ce sont eux qui veulent profiter de la pandémie pour renforcer le totalitarisme. L’action de rue est maintenant figée, mais la lutte n’est pas seulement dans les rues. De nouvelles formes de protestations, l’utilisation de nouvelles méthodes pour gagner l’opinion publique se développent dans un contexte de solidarité.

9 ► Dans cette situation, la grande majorité des gouvernements ont été contraints de prendre des mesures extrêmes. Nous devons défendre des mesures qui attaquent la forme et la substance du néolibéralisme et du système capitaliste :

→ mesures sanitaires pour lutter contre la pandémie et sauver la santé ;

→ travail assuré malgré l’isolement physique : prise en charge à 100 % des salaires des travailleurEs ayant suspendu leur activité par les entreprises et/ou l’État, notamment les travailleurEs précaires, les intérimaires, les domestiques, les indépendantEs et les saisonnierEs, sans aucune obligation de prendre des jours de congé ou de récupérer par la suite les heures non travaillées ;

→ pour les travailleurEs du secteur informel, pour les chômeurEs non rémunérés, pour les étudiantEs, pour toutes celles et ceux qui en ont besoin, l’État doit garantir un revenu minimum qui doit être suffisant pour vivre décemment ;

→ interdiction de tous les licenciements et réintégration des salariéEs licenciés depuis le début de la pandémie ;

→ refus de toute mesure autoritaire et exceptionnelle de suspension des droits sociaux, y compris le droit de grève ;

→ droit à l’information et à la communication ;

→ fourniture de soins sociaux adéquats aux personnes avec handicap, aux personnes âgées et à toutes les personnes socialement isolées par le confinement ;

→ mise en place, en particulier dans les pays où le confinement a été décidé, de mesures de protection d’urgence immédiates pour les femmes et les enfants victimes de violences, avec décision rapide d’éloigner les conjoints violents ou de fournir un autre logement aux victimes ;

→ aide à toutes les personnes vulnérables ;

→ égalité de traitement pour l’ensemble de la population ;

→ reconversion immédiate des industries d’automobiles, avions, armes… en productions aidant la société à gérer la crise sanitaire : ventilateurs, appareils de monitoring, lits de soins intensifs, équipements de protection ;

→ distribution gratuite de médicaments, de matériel de prévention et fixation des prix ;

→ meilleures conditions de travail dans les domaines essentiels ;

→ socialisation des services de santé, et leur reconstruction là où ils ont été démantelés par le néolibéralisme, sous le contrôle de l’intérêt général ;

→ nationalisation de l’industrie pharmaceutique ;

→ défense de l’économie populaire et du logement ;

→ suspension immédiate du paiement de la dette publique avec audit de la dette publique avec participation citoyenne, dans la perspective de la répudiation/abolition de la partie illégitime ;

→ gel des dettes bancaires des familles, des microcrédits et des loyers, et accès pour tous à l’eau, l’électricité, au gaz et internet ;

→ mettre le système bancaire sous le contrôle de l’intérêt général par l’expropriation des banques sans compensation aux grands actionnaires, et socialisation du système bancaire sous contrôle citoyen ;

→ taxer les grandes fortunes.

10 ► Nous ne pouvons pas attendre les bras croisés que les gouvernements agissent, nous devons agir collectivement pour développer des initiatives autogérées des travailleurEs, des territoires en résistance, dans les campagnes et dans les villes. Il existe des exemples de ces initiatives de la population ou de secteurs organisés, tels les paysanEs, les peuples autochtones, les chômeurEs, les peuples et les communautés à la périphérie des grandes villes, les réseaux de solidarité féministes, entre autres. Ces initiatives forgent des alternatives très intéressantes, comme la fabrication collective de masques en tissu à donner à la population afin d’assurer la prévention de la contagion, le don et la production alternative de nourriture, la défense du système de santé publique et la revendication d’un accès universel, l’exigence de garantie des droits du travail et du paiement des salaires, la dénonciation de l’intensification de la violence à l’égard des femmes et le travail exténuant de soins qu’elles effectuent lors de leur isolement à domicile, entre autres. Maintenant, plus que jamais, nous devons généraliser ces initiatives et orienter ces alternatives quotidiennes d’auto-organisation autonome dans le cadre de l’écosocialisme et du bien-vivre que nous proposons comme alternatives concrètes au capitalisme qui détruit la vie et la planète, un système génocidaire et écocide.

11 ► Tout en respectant l’isolement physique nécessaire et les mesures d’urgence créant les conditions pour s’y conformer, les travailleurEs et la masse de la population ont les moyens d’agir, de se battre. Au Brésil, les cacerolazos et la pétition de plus d’un million de signatures pour la destitution de Bolsonaro, président du Brésil, sont des exemples du sentiment de solidarité se transformant en conscience de solidarité, ce qui conduit à la lutte pour les mesures nécessaires à prendre par les populations. Si la nourriture manque, nous nous organisons par quartiers par téléphone et internet, avec des récoltes dans les jardins communautaires, la consommation consciente d’aliments produits par les coopératives paysannes. De plus, les restaurants populaires peuvent être transformés en centres de distribution pour les aliments cuits ou crus. Si les politiques de garantie de revenus ne suffisent pas, il est possible d’exiger des primes des municipalités. La créativité populaire doit être encouragée sous toutes ses formes.

12 ► Malgré sa gravité, la pandémie de Covid-19 est loin d’être une « véritable tempête ». Notre système alimentaire et notre relation prédatrice avec la nature peuvent éventuellement générer des épidémies de virus qui pourraient être plus contagieux et/ou mortels que le SARS-CoV-2. En outre des flambées de violence peuvent survenir parallèlement à des événements extrêmes provoqués par le chaos climatique. La survenue d’inondations graves, d’ouragans ou de typhons intenses qui imposent l’évacuation soudaine de milliers, voire de millions de personnes, perturberait totalement les mesures nécessaires de distanciation physique ou de quarantaine pour lutter contre une pandémie grave. La conjonction de la crise sanitaire et climatique peut produire des catastrophes humanitaires sans précédent. En même temps, les pandémies et l’urgence climatique et écologique ont des similitudes : agir rapidement est décisif, la croissance exponentielle (à la fois de la contagion et des émissions de GES) doit être sévèrement contenue et seules des solutions justes, équitables et anticapitalistes sont l’alternative pour sauver le plus grand nombre de vies.

13 ► Des changements géopolitiques géants sont en cours, qui vont reconfigurer la face du monde. Mais maintenant une exigence s’impose : celle d’une trêve dans les guerres à travers le monde. Il est temps de renforcer la solidarité des peuples !

14 ► Il a été noté que la crise résultant du Covid-19 a eu un impact positif sur l’environnement. Une diminution de la concentration des polluants atmosphériques à court terme tels que les aérosols et les protoxydes d’azote est observée, notamment dans les zones métropolitaines, ce qui conduit à une meilleure qualité de l’air, une meilleure visibilité, etc. Mais en termes de polluants durables comme le CO2, la crise du SARS-CoV-2 ne fait qu’effleurer la question. Plus de la moitié de l’aviation internationale est désormais clouée au sol et la diminution de la consommation d’énergie, y compris l’électricité et les transports, devrait réduire les émissions mondiales d’environ 5 %, la plus forte baisse annuelle jamais enregistrée dans les émissions mondiales de CO2. Cependant, c’est bien en deçà du taux de réduction annuel nécessaire pour maintenir le système climatique sur une trajectoire dans laquelle le réchauffement climatique serait limité à 1,5 °C au-dessus de la température moyenne mondiale de surface préindustrielle (afin de réduire de moitié les émissions d’ici à 2030, une réduction annuelle des émissions de 6 à 7 % serait nécessaire). Mais les attentes des entreprises capitalistes sont de rétablir au plus vite la situation et la croissance économique antérieures… De plus, dans certains pays, comme le Brésil, où la principale source de CO2 est le changement d’affectation des terres, il est prouvé que le démantèlement de la surveillance environnementale pendant la crise du SARS-CoV-2 entraîne une augmentation de la déforestation et des émissions. Seul un effort cohérent et organisé pour réduire la demande d’énergie, protéger les forêts et les terres indigènes, et réduire les émissions, peut être une réponse appropriée à l’urgence climatique. Les illusions sur les “effets environnementaux positifs” possibles de la pandémie sont au mieux naïves, au pire elles peuvent ouvrir la porte à des discours misanthropes, eugénistes et écofascistes. Une profonde réorganisation de la société humaine est nécessaire.

15 ► Au début du néolibéralisme il y a eu des mouvements ambitieux et des secteurs sociaux qui se sont unis pour dire « un autre monde est possible ». Aujourd’hui, nous devons nous unir pour dire « un autre monde est nécessaire et urgent ! », par une action internationaliste commune qui montre le chemin vers un monde où la vie vaut plus que les profits, où la nature cesse d’être une marchandise.

La crise actuelle montre clairement qu’une partie importante de la production capitaliste est purement prédatrice, totalement superflue et inutile. La crise montre également qu’une réduction significative du temps de travail permet de produire des biens essentiels, que la garantie des salaires et des revenus et l’accès universel aux systèmes de santé et d’éducation sont totalement viables dans un régime transitoire dans lequel l’énergie et les systèmes de production sont complètement remaniés, d’énormes contingents de travailleurEs affectés à différents secteurs économiques compatibles avec une transition écosocialiste, et qu’une réadaptation industrielle massive peut être effectuée dans un délai relativement court en fonction de la volonté politique.

Il n’y aura pas d’avenir sans transition vers l’écosocialisme. Réunissons-nous pour le construire et le conquérir.

Bureau de la IVe Internationale, le 16 avril 2020.