Le comité en solidarité avec la Palestine de l’ULB a organisé une action ce mercredi 31 janvier à l’occasion de l’invitation du Premier ministre Alexander De Croo sur le campus de l’ULB. Le but de cette action était de l’interpeller lui et l’Université sur la situation à Gaza et d’appeler ces deux autorités à prendre des mesures face au génocide en cours. Nous sommes au 117e jour de ce massacre, plus de 25 000 personnes ont été assassinées, 70 000 blessées, deux millions ont été déplacées de force, 70 000 maisons détruites, plus de 330 membre du personnel de santé et plus de 120 de journalistes ont été tué·e·s.

Nous réaffirmons aujourd’hui notre engagement ferme en faveur d’un cessez-le-feu en Palestine et de manière générale pour la libération du peuple palestinien. Le vendredi 26 janvier 2024, la Cour Internationale de Justice a accepté la plainte de l’Afrique du Sud et parle d’un « risque important de génocide envers le peuple palestinien par le gouvernement israélien » . Nous appelons à une mobilisation mondiale pour mettre fin aux injustices et aux violations des droits humains qui persistent dans la région.

Nous soutenons activement les revendications du mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) appelant à la rupture des relations institutionnelles, économiques, universitaires, culturelles et diplomatiques avec Israël, motivées par la violation constantes des droits humains envers les Palestinien·ne·s.

Nous exigeons que la Belgique cesse toute complicité avec l’État israélien et interdise les envois d’armes passant par son territoire. Dans ce sens, nous saluons les actions des travailleur·euses de l’aéroport de Liège qui ont bloqué le transit de matériel militaire.

Nous refusons que la Belgique prenne part à la coalition menée par les États-Unis qui bombarde le Yémen et quadrille la Mer Rouge. Cet argent doit aller aux réfugié·e·s palestinien·ne·s et à l’UNRWA (agence de l’ONU de soutien aux réfugié·e·s Palestinien·ne·s dans la région, privée du financement de plusieurs pays depuis quelques jours), et ne doit pas nourrir l’impérialisme.

La Belgique doit faire pression sur l’Union européenne pour que celle-ci prenne position en faveur de la justice et du respect du droit international. L’Union européenne est le premier partenaire commercial de l’État d’Israël, elle a donc en sa possession des leviers à actionner pour contraindre Netanyahou et son gouvernement à arrêter le massacre.

Par ailleurs, nous rappelons que l’ULB a un partenariat actif avec l’entreprise d’armement française Thalès, directement impliquée dans l’arsenal militaire israélien et dont les armes sont utilisées contre les gazaoui. Nous refusons que notre université soit complice d’un tel carnage, il est donc impératif que l’ULB cesse la collaboration avec cette entreprise.

Nous attirons également l’attention sur Omar, un palestinien qui a décidé d’interpeller les autorités belges ainsi que la société civile au travers d’une grève de la faim qu’il a entamée le 31 décembre 2023. Il est venu chercher du soutien dans sa démarche à l’ULB où il n’a trouvé qu’une aide frileuse et de courte durée avec une installation provisoire dans les locaux de l’Université. Nous dénonçons les tentatives d’expulsion auxquelles Omar fait face et réclamons des conditions d’accueil dignes durant tout le temps de sa grève de la faim.

Finalement, nous regrettons le choix de l’ULB d’offrir à Alexander De Croo une telle tribune pour la promotion de son livre et en plein début de campagne électorale. On aurait pu s’attendre à un peu plus de réserve de la part de notre Université à l’égard d’un chef de gouvernement qui a précarisé l’enseignement supérieur et qui est complice d’un génocide. Nous exigeons donc, en plus d’une position claire pour un cessez-le-feu, de réelles sanctions contre Israël. Les mots n’arrêtent pas les bombes.

Il ne peut y avoir de paix durable sans justice. Nous demandons la reconnaissance du peuple palestinien et l’égalité des droits sur tout le territoire de la Palestine historique, la fin immédiate de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid israélien.

Free Palestine. Free Gaza.

Le comité en solidarité avec la Palestine de l’ULB

Crédit photo : Gauche anticapitaliste (CC BY-NC-SA 4.0)