Communiqué de Anticapitalistas (section de la IVe Internationale dans l’Etat espagnol) à propos des nouvelles incarcérations survenues en Catalogne.
Ce vendredi 23 mars, le juge Llarena a donné un nouveau coup à la démocratie, en emprisonnant et en lançant des mandats d’arrêt contre différent-e-s représentant-e-s du peuple de Catalogne.
Pour cela, il a utilisé une fausse accusation de rébellion (en appliquant, en outre, de manière également abusive, la prison préventive, grâce à des jugements préconçus aussi aberrants comme la supposée conclusion à propos des inculpé-e-s selon laquelle « on n’apprécie pas dans leur sphère politique interne un élément puissant permettant d’apprécier que le respect envers les décisions de ce juge instructeur soit permanente ») contre ceux et celles qui simplement, avec plus de 2 millions de personnes, ont participé à un processus de mobilisation populaire, de forme non-violente, afin d’exercer leur droit à voter pour pouvoir décider de leur futur.
Aujourd’hui, 25 mars, l’arrestation (par l’Allemagne de la « démocratie militante ») de Carles Puigdemont, relégitimé comme président de la Généralité de Catalogne lors des élections du 21 décembre 2017, et la menace latente de son extradition dans une prison espagnole supposent un nouveau saut dans l’imposition d’un faux « empire de la loi », face à la volonté démocratique exprimée par la majorité de la société catalane.
Ce fut et c’est la violence de l’Etat qui a voulu et qui veut s’imposer contre la légitime majorité parlementaire obtenue par les forces politiques souverainistes et républicaines, le 21 décembre 2017.
Cette nouvelle escalade répressive confirme une fois de plus la dérive autoritaire et anti-démocratique d’un régime monarchique et corrompu, qui n’hésite pas à recourir au droit pénal de l’ennemi non seulement contre l’indépendantisme catalan, mais aussi contre les différentes formes de dissidences exprimées dans tout l’Etat (que ce soit par des manifestations de rue, comme en Murcie, par l’exercice de libertés de base comme celles d’expression ou de réunion, ou simplement pour réclamer le droit à une vie digne comme à Lavapies. Ce n’est pas une question d’indépendantisme, il en va de la démocratie ! En Catalogne et dans tout l’Etat, c’est la démocratie qui est en jeu !
Face à cette brutale régression anti-démocratique, il est urgent que toutes les organisations sociales, politiques et culturelles, disposées à défendre nos libertés et nos droits fondamentaux forment un large front solidaire pour marcher ensemble vers une démocratie réelle, basée sur le droit des peuples à décider leur futur.
Catalans et Catalanes, vous n’êtes pas seul-e-s !
Liberté pour les prisonnier-e-s politiques !
Anticapitalistas