Nous publions ci-dessous la version longue du tract que nous distribuerons à l’occasion de la prochaine manifestation européenne de solidarité avec le peuple palestinien.

Dans la bande de Gaza, 2025 a commencé comme terminait 2024 : par des massacres. Depuis presque 500 jours Israël mène une guerre génocidaire sur le sol palestinien. Au moins 46 000 Palestinien·nes ont été tué·es, plus de 100 000 blessé·es, et plus de 90% de la population a été déplacée dans des conditions insalubres et sans aucune protection contre le froid, alors que le système de santé est sur le point de s’effondrer suite aux attaques d’Israël.

Telle est la situation au moment où une lueur d’espoir émerge enfin pour les Palestinien·nes à Gaza et les familles des otages israéliens: un accord de cessez-le-feu vient d’être conclu ce 15 janvier. Si implémenté jusqu’au bout, l’accord permettrait aux survivant·es à Gaza de retourner chez elles et eux et de commencer le long processus de deuil et de reconstruction, alors que les troupes israéliennes se retireraient du territoire.

La méfiance toutefois reste grande, et non sans raisons. Alors que les Etats-Unis de Biden ont été un soutien indéfectible de la politique génocidaire de Netanyahu, et que Trump a menacé de créer l’enfer au Moyen Orient, les deux se réclament d’une victoire personnelle. Quels gages auraient-ils donner au régime néofasciste d’Israël, pour les convaincre de « céder » après 15 mois de guerre? Si les forces d’extrême-droite qui voudraient continuer la guerre à tout prix semblent dans la minorité en ce moment, rien ne permet de garantir qu’Israël tiendra parole au cours des trois longues phases de l’accord. Comme à son habitude, son armée n’a pas hésité à intensifier les bombardements dans les jours suivant la signature. En outre, le régime continue ses incursions militaires au Liban et a intensifié les bombardements sur le Golan syrien. Il poursuit l’occupation violente et l’annexion progressive de la Cisjordanie, alors que l’Autorité palestinienne – gestionnaire d’un « Etat palestinien » sans aucune autonomie propre– l’aide à maintenir le contrôle et à réprimer toute forme de résistance.

Quel que soit l’aboutissement de ce processus, les enjeux humanitaires, sociaux et politiques resteront immenses. Une fin de guerre ne signifie pas la fin de l’occupation, de l’apartheid, et de la violence quotidienne que subit le peuple palestinien depuis plusieurs générations. Le monde entier a été témoin du rôle des États-Unis dans ce conflit, tout comme celui de l’UE qui a continué à commercer avec et armer l’Israël malgré ses déclarations creuses sur les droits humains. Des institutions internationales telles que l’ONU, dominées elles-mêmes par les jeux de pouvoir en leur sein, se sont avérées une fois de plus impuissantes.

En même temps, on a pu voir se lever un mouvement de solidarité internationale à travers le monde, avec des jeunes à sa tête, pour combattre le génocide et l’apartheid menés par Israël. La chute récente du régime syrien de Bachar Al-Assad, appuyée par des révoltes populaires partout dans le pays, ne peut que faire avancer les luttes de libération ailleurs : aucun régime dictatorial, répressif et meurtrier ne peut être l’allié d’un peuple opprimé !

Tant que les droits fondamentaux du peuple Palestinien ne sont pas respectés, on ne peut que maintenir et renforcer la pression dans la rue, dans les lieux d’études et les lieux de travail et via des campagnes de boycott, désinvestissement et sanctions.

  • Droits égaux pour tou·tes les habitant·es de la Palestine historique
  • Cessez-le-feu immédiat sur tous les fronts;
  • Rupture des relations commerciales et diplomatiques jusqu’à la fin de l’apartheid;
  • Fin de l’occupation;
  • Droit au retour des Palestinien·nes.