Le 7 novembre 2024, nous marcherons ensemble dans les rues de Bruxelles pour défendre nos services publics, collectifs et non-marchands. Nous publions ci-dessous la version longue du tract que nous distribuerons à l’occasion.

Face à la crise sociale qui s’aggrave, nous, les travailleuses et travailleurs de ces secteurs, nous sommes en première ligne, et nous refusons de laisser le capitalisme sacrifier nos vies pour ses profits, car lorsque nos conditions de travail se dégradent, c’est toute la population qui en souffre : les soins deviennent moins accessibles, les services moins efficaces, et les premiers touchés sont les plus vulnérables. 

Les services publics et non marchands sont essentiels ! Ils assurent les soins, l’accompagnement, l’éducation et le soutien global de la population. 

Pourtant, les gouvernements, passés et futurs, continuent de négliger nos revendications. Nous sommes témoins, jour après jour, du manque de personnel, de la dégradation de nos conditions de travail, et du mépris constant pour notre bien-être et celui de la population. Au lieu d’un véritable changement après la pandémie, on continue de nous imposer des mesures d’austérité, sous prétexte de “réalisme économique”. Les secteurs de la santé, de l’accompagnement, de l’éducation, des services sociaux et de la culture sont à bout de souffle. 

Les récentes fuites des notes de Bart De Wever confirment ce que nous redoutions : la future coalition Arizona prépare une nouvelle vague d’austérité sans précédent. Réductions dans les services publics, économies dans les soins de santé, coupes dans les moyens alloués à l’asile et à l’aide sociale pour les bénéficiaires du RIS, diminution de toutes les allocations sociales, exclusion des allocations de chômage après deux ans, précipitant plus de 90 000 personnes vers des CPAS déjà au bord de l’effondrement. Les allocataires sociaux, malades de longue durée, futurs pensionnés, travailleuses et travailleurs en fin de carrière sont parmi les cibles du futur gouvernement. Si ce programme voit le jour, les inégalités vont exploser, exposant des milliers de personnes à une grande précarité. Cette politique n’est pas seulement injuste, elle est destructrice, et menace de fracturer encore plus notre société.

La casse des services publics et non marchands n’est pas simplement une erreur de gestion : c’est un choix politique au service des patrons et des actionnaires ! Les entreprises continuent d’augmenter en moyenne leur marge bénéficiaire, alors que l’impôt des sociétés continue de diminuer. Les dividendes versés aux actionnaires atteignent des niveaux records, sans qu’aucune contribution ne leur soit demandée (ou si peu). Ce choix d’une politique au service du capital, nous devons le renverser, ensemble, par la mobilisation et la lutte !

Nous disons STOP ! Les politiques économiques actuelles mettent en danger la santé et le bien-être de toute la population. Il est urgent de changer de cap et de prioriser l’humain avant le profit. La marchandisation de nos structures de soins ne peut plus durer. Les services publics et non marchands ne doivent pas être soumis à la logique de la rentabilité. Ils doivent être soutenus par des moyens pérennes, pour garantir à chaque individu l’accès à des soins et à des services de qualité.

Le 7 novembre, soyons nombreux·ses à nous rassembler pour se souvenir que toute avancée sociale est le fruit de luttes. Si nous voulons défendre nos droits, nos conditions de travail, et notre dignité, nous devrons nous battre pour les obtenir. 

Nos revendications :

  • Renforcement et refinancement structurel des services publics et non-marchands à hauteur des besoins.
  • Recrutement massif pour alléger la charge de travail et pour améliorer les services. Réduction du temps de travail sans perte de salaire, avec embauche compensatoire.  
  • Fin de l’austérité, orienter le secteur de la santé et du social en fonction des besoins, par une planification démocratique et en instaurant un véritable service de santé public soustrait aux logiques de marché, assurant une gratuité des soins pour toute la population
  • Un système de santé adaptés aux réalités et aux besoins des femmes, des personnes racisées et des personnes LGBTI+
  • Une politique de santé environnementale : lutter contre les pollutions et facteurs environnementaux et sociaux qui favorisent les maladies. 
  • Augmentation des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté.  
  • Régularisation sans condition de toutes les personnes sans-papiers pour mettre fin à leur exploitation et garantir un accès complet aux soins et aux droits sociaux.