Nous publions, ci-dessous, le texte du tract que nous distribuerons ce dimanche 13 septembre à l’occasion de la manifestation de La santé en lutte. Rejoins-nous et participe au bloc anticapitaliste avec la Gauche anticapitaliste. Rendez-vous à 12h30 ce dimanche Place de l’Albertine !
Evénement Facebook : facebook.com/events/836363650232222
La lutte sociale aussi est une activité essentielle !
Le moment est venu de traduire les applaudissements en soutien populaire aux travailleurs/euses de la santé. Après des décennies de coupes budgétaires dans la santé et la Sécurité sociale, il est temps de dire « Basta ! » et de changer de logique. Tournons le dos pour de bon aux politiques néolibérales et au capitalisme viral !
Le fonds « blouses blanches » et les 600 millions d’euros promis par le gouvernement Wilmès pour améliorer les conditions de travail du personnel de la santé, c’est une première victoire des travailleurs/euses mobilisé.e.s. Mais ça ne peut être qu’un début : on est bien loin de compenser les milliards d’économies faits depuis des années ! Même avec cette pandémie, libéraux et chrétiens-démocrates veulent serrer la ceinture aux services publics et à la santé. PS et Verts négocient et se préparent déjà à essayer de démoraliser les mouvements sociaux et syndicaux. Refusons de tomber dans le piège.
D’autres choix politiques étaient et restent possibles
La pandémie de Covid-19 que vit le monde a jeté une lumière crue sur le manque de moyens et la précarité du travail dans le secteur de la santé et les secteurs essentiels de la société, mais aussi sur le besoin fondamental pour la société d’avoir droit à une santé publique gratuite, hors des griffes du marché.
Les partis qui ont voté le soutien à Wilmès ne savent que gouverner au bénéfice des grandes entreprises au détriment des vies des classes populaires. Nous sommes à près de 10.000 mort.e.s en Belgique, sans compter la crise sociale et celle de la santé mentale. La crise a permis aux Etats de développer toute une batterie de mesures ultra-sécuritaires aux accents antidémocratiques et autoritaires. Nous avons besoin d’un profond changement de société. L’humanité en a les moyens, mais le capitalisme n’en veut pas !
Imposer nos revendications par la lutte et l’organisation
Les classes populaires sont en état de légitime défense. Cette crise montre que sans travailleurs/euses aucune richesse n’est produite. Pour obtenir des victoires, nous avons besoin de nous organiser collectivement et démocratiquement, dans les quartiers, les bureaux, les ateliers, les écoles, sur les chantiers. Refusons l’agenda des patrons ! Ces derniers mois ont montré que des décisions radicales pouvaient être prises en très peu de temps. À nous tou.te.s d’imposer d’autres choix de société !
La Gauche anticapitaliste soutient La santé en lutte et les initiatives qui défendent un syndicalisme de combat, en front commun. La manifestation de ce 13 septembre, comme avant elle les manifestations antiracistes et des personnes sans-papiers, nous montre la voie. Nous avons besoin d’une contre-offensive syndicale, pour préserver les emplois, bloquer les fermetures d’entreprise et pour la réduction du temps de travail à 30h/semaine sans perte de salaire avec embauches compensatoires. La pandémie ne peut servir à étouffer les droits démocratiques. Soyons responsables, respectons les mesures de protection mais soyons clair.e.s : la lutte sociale, les grèves et manifestations dans l’espace public restent absolument vitales pour défendre nos intérêts.
Aujourd’hui, nous sortons tou.te.s dans la rue, pour dire « Basta ! » au gouvernement, pour dire « Basta! » à ce retour à l’anormalité inhumaine qui priorise les profits sur la vie, et pour construire une nouvelle normalité avec la vie au centre de la politique, où la santé, la protection sociale sont garanties et deviennent la base d’une société juste, solidaire et humaine.
Organisons-nous dans nos syndicats, dans nos collectifs militants, et politiquement pour l’imposer !
Nous défendons 8 mesures d’urgence pour mettre le soin et la vie au cœur de la société
- L’hôpital et les maisons de repos doivent cesser d’être gérés comme des entreprises privées. La gestion doit être au service du soin et non l’inverse : c’est aux équipes soignantes et aux personnels, en lien et sous le contrôle des représentant.e.s des usager.ère.s, de définir les besoins et d’organiser le travail. Annulation de la dette des hôpitaux ;
- Accès universel à la santé sans aucune discrimination et/ou restriction administrative (sans-papiers). Régularisation des personnes sans-papiers et suppressions des centres fermés ;
- Pour un système de santé qui considère les besoins spécifiques des femmes, des personnes LGBTQI+ et des personnes racisées dans leur intégralité ;
- Gratuité totale des soins pour tou.te.s sans avance des frais, prise en charge par la Sécurité sociale ;
- Refinancement et mise sous contrôle 100% public du secteur des soins (santé, maisons de repos, aides à domicile, etc.) et du secteur pharmaceutique (contrôle des stocks et de la production) ;
- Gratuité des médicaments, tests et équipements sanitaires nécessaires. Réquisition des entreprises capables de produire les équipements, sous contrôle des salarié.e.s et des publics concernés ;
- Maintien définitif de toutes les mesures d’urgence sociale de ces derniers mois : arrêt des expulsions de locataires, des contrôles et sanctions contre les travailleurs/euses sans-emploi, annulation des dettes des ménages pour les besoins essentiels (eau, énergie, loyer), refuges pour les victimes de violences (femmes, personnes LGBTQI+) et les personnes sans-abri, etc. ;
- Refinancement des services publics et de la Sécurité sociale, garanti par un impôt de crise de 10% sur les grandes fortunes, abolition du tax-shift et des autres réductions de cotisations patronales à la Sécu, ainsi que la suspension pour audit de la dette publique, en vue de son annulation.
Photo : La santé en lutte.